2020 - Mars
Le 31 mars 2020
Dans la douceur de ce matin, au lever,
Le constat aujourd’hui, déjà deux semaines passées,
A faire attention aux autres à soi, à se protéger,
Avec un horizon dans le brouillard encore figé !
Alors, avec douceur, bienveillance et sincérité,
C’est une approche de l’agacement à la colère avérée,
Qui attend patiemment d’être juste regardée.
L’extérieur, tel un « aiguillon » vient nous asticoter,
A travers les personnes, les comportements ou paroles, en vérité
Tout est prétexte à nous titiller,
Alors que le désir, le rêve de calme, de tranquillité
Souhaitent être vécus en toute sérénité,
A travers ce besoin impérieux d’être compris(e), écouté(e) !
Ce qui, en nous, est doucement effleuré
Comme aussi bien profondément touché,
L’extérieur n’en porte pas la responsabilité,
Il est telle une lampe à côté de nous posée
Pour inlassablement nous inviter
Au plus profond de soi aller plonger.
Quand l’agacement pointe le bout de son nez,
C’est contrariant, il n’arrive pas à point nommé,
Selon nos critères, notre schéma de pensées.
Et si de là où il vient, il n’est pas aussitôt renvoyé,
Il pourrait juste prendre un peu de place pour se déployer
Et ensuite complètement s’évaporer.
Quand il est brusquement écarté, sans être écouté,
Il attend patiemment le prochain wagon pour y grimper
Et revenir de façon plus insistante, plus pressée,
Espérant cette fois-ci son message délivrer.
Il n’aura de cesse de revenir de façon répétée,
Et insensiblement en forçant le trait.
Jusqu’au jour où ces agacements cumulés,
Provoquent une colère estimée « disproportionnée »
Avec l’évènement qui l’a déclenché.
Alors une fois cette tempête terminée,
Il est possible de sentir désolé(e), de s’excuser,
Comme enfin d’aller en soi pour vraiment s’écouter.
Quel que soit le choix qui sera posé,
Tout est parfait, on ne s’est pas trompé(e).
Il n’est point ici question de mérite ou de capacités,
De punition, de lâcheté ou autre culpabilité,
Il s’agit tout simplement d’ETRE qui on est en vérité,
De le voir, de l’accepter et enfin l’incarner.
Le 30 mars 2020
Alors en ces temps, sur soi totalement replié,
Qu’il est difficile voire compliqué
Toutes ces émotions laisser s’échapper,
De façon douce et appropriée.
Obligé(e) l’on se sent de retenir, de réfréner
Ce qui en soi monte par vagues accélérées
Et qui, à un moment donné,
Sort malgré tout de manière désordonnée !
Qu’il en soit ainsi fait, c’est incontrôlé,
Cette puissance d’énergie qui vient nous traverser
N’a de cesse de chercher, tourner pour trouver
Enfin un passage, une voie pour se libérer.
Alors comment avec elle cohabiter ?
Comment ne pas se sentir dévasté(e), puis regretter
Que cela se soit ainsi extériorisé,
Et a autour de soi autant éclaboussé ?
Une vision globale pourrait être apportée,
Cette énergie/émotion représente le reflet,
Le miroir extérieur d’une part en nous intériorisée
Qui jusque-là était demeurée cachée.
La puissance de cette énergie donne la mesure en vérité
De l’intensité des efforts faits, du nombre d’années,
Pendant lesquels cette part n’a point pu être dévoilée,
C’était juste un système de protection de la psyché.
Alors en ces temps, sur soi totalement replié,
Avec cet espace offert, donné ou exigé,
Osons, sans culpabilité, cette part aller rencontrer
Pour écouter, entendre ce qu’elle a à nous raconter.
Cette « invitation », ressentie parfois comme « violente » car imposée,
Ou brutale, ou injuste ou le tout mélangé,
Nous laisse démunis, désemparés, comme des naufragés,
Seul(e) face à un choix : lutter ou laisser passer.
Des histoires, des images, d’autres émotions vont à la surface remonter,
Surprenantes, ou en apparence sans intérêt,
Sur leur contenu, rester en retrait, ne pas focaliser,
Ce sont d’autant de pièces de notre puzzle à assembler.
C’est une invitation particulière à notre humanité,
Que de retourner en soi ce regard plein de curiosité
Afin de découvrir, approcher ou déceler
Ce qui attend, dans la fraicheur de l’instant, d’être embrassé.
Le 28 mars 2020
Besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
Que finalement tout va bien se passer,
Que famille et amis resteront en bonne santé,
Que nos retrouvailles seront douces à goûter !
Besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
Que tous ces gestes de propreté,
Ces distances à respecter,
Suffiront pour tous nous protéger !
Besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
Mais par QUI en vérité,
Qui aujourd’hui dans le monde sait,
De quoi demain sera fait ?
Besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
Que le « demain » à vivre en réalité
Aura des nouvelles bases ancrées
Dans la bienveillance, l’écoute, la solidarité.
Besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
Qu’une partie de notre mémoire sera conservée
Pour ne pas oublier,
Pour éviter de répéter
Les erreurs, les choix qui nous ont égarés.
Alors, ce besoin d’être rassuré(e),
En ces temps confinés,
A été accueilli, entendu car déposé sur le papier,
Et je puise en moi, dans cette confiance illimitée
Qu’est la VIE, car elle sait exactement ce qu’elle fait.
Le 21 mars 2020
Alors dans ce champ de conscience unifiée
Permettant à chacune des opportunités
De se présenter,
Pour se manifester,
Grandir, se mouvoir, évoluer
Pour enfin tranquillement se résorber
Dans ce Tout en Un, nommé Unité ;
Qu’il en soit ainsi dans la réalité
Des cellules humaines à la fréquence agitée
Afin qu’elles trouvent en elles, en vérité
Ce diapason interne de guérison à faire tinter
Et les notes ainsi peuvent alors s’envoler
En toute légèreté
En toute liberté
Pour l’humain, la corporalité
Est le premier et le dernier des remparts incarnés
Par lui, tout est caisse de résonnance affinée
En faisant ce lien permanent et sacré
Entre les émotions et les pensées.
L’un sans l’autre ne peut fonctionner
Tout comme l’autre sans l’un en réciprocité
Maintenant que le sas est posé
Il est ouvert à toutes les possibilités
Que l’humain souhaite exprimer
De façon consciente comme non conscientisée
Du moindre effet au plus grand des méfaits
Que cela soit ici dans l’amour accueilli et embrassé
Afin que le son primordial soit extériorisé.
Ceci pourra être lu, relu, personnellement ou en collectivité
En introduction, comme en conclusion de ce qui est
Car dans le mouvement de vie infini illimité
Seules les croyances offrent des obstacles imaginés
Que les propos ainsi énoncés
Dans leur musicalité
Permettent simplement leur absorption instantanée.
Qu’il en soit ainsi fait