Le 10 avril 2020
Avec tendresse et bienveillance vous êtes invités
A profondément en vous regarder
Comment ces textes, ces écrits vous percevez.
Quelle émotion, quel ressenti corporel ou quelle pensée
Présent le matin avant de savoir s’ils sont ou non publiés,
Quel nouvel « automatisme » inconscient avez-vous réenclenché ?
C’est dans cette finesse, cette dentelle, cette subtilité
Qu’il est nécessaire maintenant d’entrer,
Pour cette vigilance éclairée toujours exercée.
Rien de plus facile, plus aisé,
De croire et penser y être arrivé,
Alors que le sujet n’a même pas été encore effleuré.
Une fois que les plus gros « pavés »
De notre jardin intérieur ont été vus et écoutés,
Il semble alors qu’ils se soient comme envolés,
Et ce vide ainsi laissé ne demande qu’à être comblé.
Si cet appel est ressenti urgent, on va de façon automatisée
Reprendre ce que l’on sait déjà et qui a fonctionné.
Pas le moindre espace pour la créativité,
A peine le temps de respirer,
Qu’il faut à tout prix étouffer
Cette émotion dérangeante, à ne pas côtoyer.
Observer alors cet élan de « réactivité »
Qui, diverses formes, peut à sa guise emprunter.
Soyez votre propre détective pour aller déceler
Ce qui se cache derrière des ressentis spontanés
Comme impatience, excitation, déception, fébrilité,
Ou des pensées comme « autant en profiter » !
Quelles seraient alors les émotions ou idées,
Si tout cela demain s’arrêtait ?
Ne voyez-vous pas que toutes les demandes exprimées
Sont en train de se réaliser, et devant vous se manifester ?
Il a été dit, écrit depuis tant d’années,
Que la solution à l’intérieur de chacun résidait,
Et aujourd’hui le confinement est expérimenté,
Procédé donnant « vie » à cette possibilité.
Beaucoup réclamait la « liberté »,
Bien que vivant dans un pays en paix,
Bien qu’ayant la latitude de s’exprimer, de se déplacer,
Ne voyant pas qu’ils s’étaient eux-mêmes enfermés
Dans cette nécessité de plaire, pour être aimés, pour y être validés,
Et là, ils réalisent qu’ils sont libres en étant confinés !
