Le 12 Octobre 2020
Temps de ralentissement, de pause pour en soi se déposer,
Pour un moment, la corporalité, pleinement goûter,
Pour les pensées, tel un ruban laissé au vent flotter,
Pour les émotions toute la place prendre et disposer,
Afin que l’inspir « non commandé », spontané
Puisse lui aussi tout cela tranquillement visiter.
C’est le temps du « Rien » qui est ici proposé,
Pas celui du « rien faire » ou celui de la passivité,
Ou bien encore celui de la fatalité,
Car ce serait toujours des schémas orchestrés !
Le temps du « Rien » est celui du regard juste posé
Sur ce qui, à l’instant, émerge, sur Ce qui est.
Regard doux quelle que soit la « chose » observée,
Qu’elle attire, rebute ou laisse dans la neutralité.
Regard d’une découverte, émerveillement sans cesse renouvelé,
Qui pourrait ainsi être, avec des mots, formulé :
« Ah, c’est ça ! oui bien sûr ! … » avec sincérité,
Donnant la pleine mesure de cette intensité.
Ce regard doux, « aimant », sans attente, ni projet
Va ouvrir dans le cœur des portes insoupçonnées,
Permettant d’accéder à un espace de tranquillité,
Pouvant accueillir, même le plus terrible, dans la sérénité.
Car il n’y a « personne » qui agit, décide ou fait,
Il est « vu » que des choix, des actes sont posés.
Puissiez-vous alors juste entendre, écouter
En vous quelle résonnance est enregistrée,
Lorsqu’il est dit, évoqué, et souvent répété
Que souffrance et croyance sont intimement liées.
La croyance génère la souffrance, celle de la psyché,
Dès que des idées sont considérées comme « vraies ».
Alors amusez-vous à vous retrouver
Dans ce temps du « Rien », pour expérimenter
De façon directe, quel trésor en vous va se présenter.
Acceptez de vous laisser surprendre par cette beauté
A laquelle depuis très, très longtemps vous rêvez.
Puissiez-vous oublier la croyance de son inaccessibilité !