Le 01 avril 2020
En ce premier jour d’avril à la météo agitée,
Osons esquisser quelques pas de danse en légèreté,
Sans risquer par le vent de se faire soulever
Ni par le froid de se laisser geler,
Avec des rayons du soleil, timides encore pour chauffer,
Traversant vaillamment quelques nuages amoncelés !
La notion de poisson d’avril a été pour la première fois évoquée
Dans l’incunable « doctrinal du temps présent » en ancien français,
Inestimable recueil de poésies très variées.
En ces temps agités, mouvementés, confinés,
Comment se permettre d’imaginer, de divulguer
Des blagues et taquineries dans ce contexte de difficultés ?
Certaines voix vont s’élever, pour juger ou critiquer,
Cette tradition inacceptable, en ces circonstances, à honorer,
Pendant que d’autres à grands cris vont la réclamer,
Qu’au contraire, cela permet à la vie en réalité,
Dans toutes ces facettes de s’exprimer.
Et si pour une seule personne, cela permettait
A un sourire de se dessiner,
A un rire même de s’exprimer,
A adoucir une pause bien méritée,
A chasser momentanément une idée noire de la pensée,
A poser un calme bienfaisant sur un cœur emballé ?
Comme les cailloux blancs du Petit Poucet
Laissés sur le chemin pour le retrouver,
Là, ils pourraient doucement se transformer
En d’autant magnifiques perles de rosées
Déposées sur une situation sombre et encombrée,
L’éclairant comme des lucioles enchantées.
Ce qui est à vivre, en ces temps confinés,
Ne saurait être modifié, ou effacé, ou oublié ;
La façon de les vivre s’en trouverait peut-être allégée,
Et ce serait déjà un grand bienfait,
Que de pouvoir plus librement respirer,
Sans se sentir enfermé ou oppressé.
Libre à chacun d’aller ou non en soi pour regarder
Quelle part il nourrit, avec quoi il s’autorise de vibrer,
Au nom de quelles valeurs/croyances, le choix est ainsi posé.
Point de leçon de moralité ici donnée,
Juste une perception différente à éclairer,
Sur soi, pour le chercheur de vérité.
Alors en ce premier jour d’avril à la météo agitée,
Osons esquisser quelques pas de danse en légèreté,
Sans risquer par le vent de se faire soulever
Ni par le froid de se laisser geler,
Avec des rayons du soleil, timides encore pour chauffer,
Traversant vaillamment quelques nuages amoncelés !